Tu peux être prisonnier même au sommet de la plus haute montagne, et tu peux devenir libre même au fond d’une prison.
(Auteur inconnu)
Le pardon.
J’ai vécu longtemps en étant mal dans ma peau.
J’ai vécu longtemps comme si je portais un fardeau.
Une colère m’habitait.
Un ressentiment profond, et un apitoiement sans fond.
Est-il légitime certains diront qu’oui ?
Moi je crois qu’il m’a retenu prisonnière.
Pendant si longtemps.
Chaque matin inconsciemment je mettais dans mon bagage.
Les gestes de mes abuseurs.
Et toutes mes blessures.
Ils m’empêchaient de vivre.
Toutes mes heures étaient teintées du passé.
Je portais la honte.
J’ai porté mon corps de souffrance si longtemps
Comme une deuxième peau je m’en revêtais.
Je ressassais sans cesse tous ces gestes.
Je les revivais continuellement
Ils gâchaient tous les beaux instants de ma vie.
Comme si tout était teinté de grisaille ?
J’ai sombré dans l’alcool.
Pour oublier.
Pendant si longtemps.
Je privais tous ceux qui m’aimaient
Dans le présent de ma vie.
J’étais si absente dans ma vie au présent.
Puis un jour j’ai eu un réel désir de vivre.
Et de devenir présente à ma vie.
Après avoir si longtemps eu le goût de mourir.
J’ai eu le réel désir de sortir du rôle d’une victime.
Car je ne pouvais plus vivre avec celle-ci.
Je suis pour un temps tomber dans un autre extrême celui du bourreau.
Mon esprit habité par la rancune et des désirs de vengeance.
Soif de faire justice ?
M’a tant fait souffrir.
Longtemps il était inconscience.
Puis arrive une prise de conscience
Je ne pouvais plus vivre avec tout ce ressentiment dans mon être.
Il me consumait à petit feu.
J’en étais rendu encore a une croisée de chemin
Et de tout mon cœur j’ai eu un désir de pardonner.
Un désir d’être libre.
Oui un désir de pardon a pris naissance.
Et depuis ce jour le pardon a fait son chemin en moi.
Cela peut paraître facile et cela peut l’être en effet.
Mais pour moi ce fût le chemin de presque une vie.
Parce que j’ai résisté si longtemps au lâcher prise.
Je me suis accroché si longtemps a ce passé souffrant.
Je crois que j’en avais fait mon identité.
Je n’ai pas oublié les gestes et je ne les approuve pas.
Mais j’ai libéré le lien qui me retenait à eux.
Ils font partis du passé.
Je les laisse partir en paix.
Je suis libre et ils sont libres.
Je ne retiens plus rien emprisonné.
J’ai démoli la prison que j’avais construite en moi.
J’ai libéré leurs cœurs et le mien
Et j’ai fait le même chemin envers moi.
Je me suis entièrement pardonné.
Tous mes ressentiments, mes désirs de vengeances, mes colères.
Et chacun de mes manquements et de mes inconsciences.
Je me suis pardonné mes longues absences.
Dans ma vie au présent.
J’essai de rester dans le moment qui est là peu importe comment il se présente.
Présente à moi-même et à ce que je rencontre.
J’ai libéré mon cœur les souvenirs ne me font plus mal.
Et je les visite de moins en moins.
Ils sont là mais je suis libre d’eux.
Je les pardonne du plus profond de mon être.
Je peux leur dire vas en paix.
Je ne garde aucun otage en moi.
Je le ressens dans le plus profond de moi.
Je ne peux changer le monde.
Mais je peux changer mon monde
Je peux enfin me dire vis en paix, vis la paix.
Je peux rencontrer chacun d’eux dans mon esprit.
Je ne tiens plus aucun livre de comptes.
Aucune facture en suspens.
Je ne peux expliquer mais le pardon je l’ai fait pour moi d’abord.
Et ensuite par amour pour mes enfants.
Quand j’ai eu le désir intense de leur donner une mère au présent.
Et non pas une prisonnière du passé.
Je ne nie pas, ce qui est arrivé. Je choisis de ne plus le juger.
De ne plus le porter.
Je choisis de libérer mon cœur de toute condamnation.
De tout ressentiment de ne rien retenir.
Je ne garde aucune résistance.
Je choisis de vivre la paix en moi.
Il y a des relations que je n’entretiens plus.
Mais je ne les retiens pas dans une prison a l’intérieur de moi.
Je les laisse partir en paix.
Je vis au présent.
Et tout est parfaitement bien en cet instant
Je suis présente ici maintenant.
Pleinement et entièrement.
J’ai repris le plein pouvoir de ma vie.
La totale responsabilité de mes émotions.
Mon cœur et mon âme sont maintenant si légers.
Quand la paix que m’a procuré le pardon est venu touchée mon Être.
J’ai ressenti l’amour et une grande liberté.
Et une douceur.
Est venu habiter mon cœur en profondeur.
Jeanne D’arc
xoxoxo
J’ai relu avec plaisir ….!
Ton cheminement ne cesse de m’impressionner …et tu sais tellement comment nous le raconter ; c’est un beau talent ça aussi …!
Encore une fois, merci Jeanne pour ce témoignage de vie…si intense !!!
Bon weekend chère amie…
Tendresse
Manouchka
Tu as tellement un beau coeur.
Merveilleux ton cheminement de vie pardonner
et ce pardonner comme dis Annette tu as un bien
beau coeur , c’est une grande force qu’il y a en toi
et elle te viens de Dieu , une grande grâce qui
viens d’en haut pour avoir un si grand lâcher prise
sur le passé et vivre enfin libre au présent , c’est
merveilleux ma chère Jeanne !!! Je relie avec plaisir
ton texte il est bon de le relire parfois on lie selon
notre moment présent et on voit le tout différemment.
Bonne-Soirée ma chère amie Jeanne
Bisous du fond du coeur ❤
Tendresse & Amitié
Gigi xox
C’est avec autant d’intérêt et même encore plus que la première fois que j’ai relu ton texte chère Jeanne ! En le lisant, on te sent tellement légère et bien … c’est une très grande grâce que celle-là !
Bonne fin de ce jour pour toi et agréable fin de semaine que j’accompagne de toute mon amitié !
J’apprend et j’apprécie à chaque lecture…
Tu es une belle leçon de vie.D’aussi bien le partager m’impressione aussi.J’ai encore beaucoup à apprendre. Tu as une belle force de l’âme.
J’adore aussi la citation de l’auteur inconnu que tu as mis au début.
Amitiés
Kleaude
prendre la vie et se reconstruire par la force, la puissance…
oh quelle grand plaisir Ma Jeanne de t’avoir lu encore une fois
dans tes mots , c’est sérénité de soi, d’être qui me vienne à l’esprit
une leçon forte de vivre et de changer, de reprendre gout à la vie
de se battre contre…, de batailler le néant à coup de massue
tu es un cadeau Jeanne, celui que beaucoup devrait prendre en toi et de ton expérience …
je t’embrasse bien fort ma douce amie
Bonjour Jeanne,
Le pardon ?
Pas celui que l’on jette en serrant les dents ou par dépit…
Le vrai pardon… Celui que l’on prononce de tout son coeur en toute connaissance de cause, en regardant les faits les yeux bien ouverts et tous les sens en alerte… Ce pardon là, comme tu le dis si bien, Jeanne, ce pardon là ouvre les portes de la Liberté et de la Paix…
Bonheur insoupçonnable…et que l’on sent pourtant si facile à dénicher une fois qu’il est là…
Bravo, Jeanne et merci de nous partager ces moments de ta vie.
Je t’embrasse.
Jacques
Nous sommes souvent attachés à notre souffrance, comme si nous ne pouvions pas vivre sans elle, comme si elle était notre véritable identité. Et ainsi, nous nous enfermons dans une prison…
Ton parcours de vie n’a pas été facile mais tu as si magnifiquement décrit cette prise de conscience, ce désir de vivre, au présent, libre et en paix.
Merci pour ce magnifique témoignage et toute ma tendresse, Jeanne D’arc