Ces mots que je n’ose plus dire
Ils naissent encore en des nuits solitaires
Habitent seulement la maison des rêves
Ils se font papillons dans mon cœur
Et fantasmes dans la tête
Ils sont complètement nus en ces lieux
Bien impudiques cachés
Dans les Dessous de lignes
Ils montent comme une fièvre
Ils sont tous là couchés sous des lignes pures
Dans mon cahier
Mais ils s’arrêtent au bord des lèvres
Qui n’osent pas les dire
Les mots que j’aimerais dire
La lumière du jour les habillent
Car tout à coup la pudeur monte
La nuit censure moins les mots passions
Le jour lui veut peindre
sur eux une couverture
La nuit les avaient recouvert
D’un si mince voile dans la pénombre
Celle du jour inspire de les vêtir
Alors ma plume rature
Et je refoule mon désir
Un jour peut-être naitra
Ceux qui diront à mes lèvres OSE
Jeanne D’arc Dumas